LA THÉRAPIE DE SOUTIEN
Il arrive qu’au cours de notre vie nous vivions (subissions) des événements ou des périodes qui nous donnent l’impression de ne pas avoir d’issues, de solutions, de réponses… Le psychologue peut alors être un soutien, une écoute bienveillante, une aide pour débloquer la situation, le problème rencontré.
Prendre rendez-vous avec un professionnel peut permettre au patient d’avoir un espace où il peut se livrer en toute confiance, dans une atmosphère de bienveillance et de non-jugement, où il ce dernier est libre d’être totalement lui-même sans honte, sans peur, sans crainte et de se sentir soutenu. Le psychologue peut, également, quelquefois, prendre une posture de conseiller dans l’optique d’apporter un éclairage pour aider la personne à mieux vivre, comprendre et/ou surmonter la ou les difficultés de la situation qu’elle traverse, afin de trouver, ensemble, la meilleure solution pour elle.
Le but de la consultation de soutien est de chercher à agir sur le problème pour trouver une solution ou pour s’en détacher et se sentir plus apaisé face à la situation compliquée voire douloureuse. L’objectif ici n’est donc pas la recherche d’un changement personnel profond, mais cela n’empêche pas que la thérapie puisse continuer, par la suite, dans cette optique.
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MA SPÉCIALISATION : L’HYPERSENSIBILITÉ
Qu’est-ce que l’hypersensibilité ?
L’hypersensibilité n’est pas une pathologie, une maladie ou encore un trouble de la personnalité (même si on retrouve de nombreuses similitudes avec les états-limites/borderline et qu’il est facile de les confondre alors que des nuances importantes les distinguent), ni même un défaut ou un don. L’hypersensibilité est un trait de caractère.
C’est la psychothérapeute américaine Elaine N. Aron, (considérée comme l’experte dans la recherche sur l’hypersensibilité) dans les années 1990, qui, dans son livre Hypersensibles. Mieux se comprendre pour s’accepter, explique le mieux ce que représente ce trait de caractère dont seulement 15, 20% de la population serait pourvu. A l’heure actuelle, les études scientifiques s’accordent (sans certitude absolue) sur le fait que l’hypersensibilité serait en grande partie transmise durant la vie intra-utérine et serait donc de naissance, innée. Même si l’éducation familiale, le contexte scolaire et les événements extérieurs contribuent également à la faire émerger à un degré d’intensité plus ou moins élevé et de manière différente selon les individus (il existe des Hs introvertis, des Hs extravertis et des Hs qui sont un mélange des deux). Lorsque l’on ne sait pas que l’on est hypersensible, cette très grande sensibilité est bien souvent considérée comme un lourd fardeau qui empoisonne la vie et nous donne l’impression d’être “bizarre”, “différent”, voire “anormal”. Et pourtant, elle peut être également une véritable force et une merveilleuse façon “d’être au monde”. Monde, qui, aujourd’hui, a bien besoin de gens dotés d’une grande sensibilité…
Comment peut-on reconnaître que l’on est hypersensible ?
Les traits caractéristiques d’une personne hypersensible (cependant, ne pas oublier que chaque hypersensibilité est unique et que cette liste est non-exhaustive) :
- hyperesthésie, c’est-à-dire une surefficience d’au moins un de leur cinq sens. Mais les cinq sens sont dans tous les cas fortement subtiles, sensibles et développés
- (hyper-)empathie qui va souvent avec un ressenti de l’autre très profond et écoute de ce qui lui est dit très sincère. Cela fait d’eux des êtres dotés d’une…
- grande intuition
- hyperstimulation du système nerveux qui est sollicité quotidiennement par des informations et des stimulis internes et externes, perçus de manière beaucoup plus rapide et intense que la moyenne de la population (cela est dû à un nombre de connexions neuronales plus élevés que pour les cerveaux “non-hypersensibles”) et les amènent donc à avoir des…
- hyper-émotions (et explique également, en partie, leur hyper-empathie), c’est-à-dire qu’ils vivent, ressentent leurs émotions de façon “1000 fois” plus intense, puissante et décuplé que les autres, que ça soit les émotions dites “douloureuses” ou les émotions dites “positives”
- ce sont des personnes avec beaucoup d’imagination et qui ont besoin de mettre de la créativité dans leur vie en en faisant soit leur métier, soit un hobbie régulier
- ils ont un grand besoin de donner du sens à leur existence
- ils ne supportent pas l’injustice et la souffrance
- ils ont besoin de moments de solitude réguliers car vite fatigués émotionnellement et physiquement de par l’hyperstimulation quotidienne qu’ils ressentent, dont nous avons parlé juste avant. Les hypersensibles ont besoin de se retrouver, de se reconnecter à eux et sont dotés d’une grande possibilité d’introspection
- ils ont soif de connaissance, de compréhension et s’ils sont passionnés par un sujet, ils peuvent s’y plonger corps et âme jusqu’à en oublier le temps (ce que l’on appelle aussi en psychologie positive l’état de “flow”)
- ce sont des personnes souvent perfectionnistes qui attendent trop d’elles-mêmes, ce qui entraîne très souvent du découragement, un sentiment d’incapacité et amène…
- un manque de confiance et d’estime d’eux-mêmes
- ce côté perfectionniste peut découler de leur fort besoin d’être aimés car c’est “à cause” de ça qu’ils cherchent à ’être “parfaits”, ce qui peut engendrer une certaine souffrance (et donc le manque de confiance et d’estime d’eux-mêmes) de ne pas être à la hauteur de cette perfection, que ça soit aux yeux des autres (ou aux leurs) et ont donc peur du jugement d’autrui
- ils peuvent se trouver régulièrement dans des anticipations anxieuses car ils ont des difficultés à s’adapter aux situations nouvelles et sont souvent dépassés par leurs fortes émotions, ce qui les amènent à avoir un grand besoin de contrôle dans leur vie
- ils sont dotés d’une grande intelligence émotionnelle
- Enfin, ils s’émerveillent de peu de choses, de petits détails que d’autres ne verraient pas et sont des êtres profondément sensibles et reconnaissants de la beauté du monde ou des moments heureux qu’ils peuvent vivre et le manifestent !
N.B : vous pouvez être une personne hypersensible sans cocher tous les points de cette liste ou avoir d’autres traits de caractère que ceux présentés.
Comment j’utilise mon hypersensibilité comme un atout dans mon métier de psychologue ? Voici une liste non-exhaustive des ses bénéfices dans l’approche thérapeutique :
- Grande mémoire émotionnelle : cette mémoire permet de retenir l’essentiel des histoires de vie que mes patients me racontent, sans avoir presque rien à noter. J’ai également une grande mémoire des prénoms, les leurs bien sûr (je n’appelle jamais mes patients par leur nom de famille, je trouve ça très scolaire) mais aussi ceux de leurs proches. Ils sentent ainsi que je m’intéresse à ceux qui peuplent leur vie et donc que je suis attentive à ce qu’ils disent.
- Intuition : l’hypersensible a bien souvent une intuition très développée qu’il n’écoute malheureusement pas assez. Mais s’il décide de s’y fier, de la laisser le guider, c’est alors qu’il pourra comprendre avec beaucoup plus de profondeur et de rapidité l’état de l’autre car son esprit sera ouvert pour faire des connexions, des liens dans les « noeuds » de l’histoire de vie de la personne et ce très rapidement. L’intuition est « l’outil » sur lequel je me base le plus depuis que j’ai ouvert mon cabinet libéral, que je me sens légitime et surtout depuis que je me fais confiance à ce niveau-là. Je la laisse être et elle m’est toujours d’une très grande aide.
- Cinq sens : chez l’HS, comme je l’ai expliqué, les cinq sens sont très développés. Cela peut être certains en particulier (très souvent l’ouïe ou l’odorat) mais si un ou deux sont « hyper » développés, les autres le seront également très fortement et bien souvent plus que la moyenne de la population car l’HS les utilise avec beaucoup plus d’intensité et se base dessus presque constamment. Cette forte utilisation de mes sens me permet de capter des signaux sensoriels que les autres ne captent pas. Cela me permet de repérer des signaux corporels (des intonations, des larmes dans la gorge, des voix qui s’étranglent lorsque certains thèmes sont abordés, des tics de corps, des mouvements qui surviennent d’un coup, des regards qui fuient…) qui peuvent me donner des indices essentiels pour orienter mes questions, mon discours, affiner mon approche de l’autre…
- Images mentale : ce trait de caractère qu’est l’hypersensibilité, conduit presque tout le temps à penser en « images ». Pour ma part je pense très peu en mots, contrairement à la majorité de la population, mais quasiment exclusivement en images, incluant mes cinq sens. Lorsque la personne me raconte des moments de sa vie, dans mon esprit je vois les scènes comme si je regardais un films. S’y ajoute en plus les odeurs, j’entends des sons, je ressens des sensations diverses et je suis comme « transportée » dans l’événement raconté, dans le pan de son histoire que je regarde se dérouler « sous mes yeux » psychique du point de vue de l’observateur. De cette façon, je peux avoir l’impression de vivre avec lui ce morceau de sa vie et peux ressentir de l’empathie pour ce qu’il a pu enduré…
- Forte empathie : cette grande empathie de l’HS est une capacité très utile car elle permet de ressentir les émotions, humeurs, énergies des autres mais aussi les ambiances, atmosphères. Je peux, de cette manière, capter l’état d’un patient avant même qu’il ne prononce un mot et ne rentre dans mon cabinet ou encore celui des gens que je rencontre pour la première fois et dont je ne sais rien. J’ai cependant dû apprendre à me « protéger » de cette capacité emphatique pour éviter de me laisser envahir par mes émotions, en prenant les choses trop à coeur et m’amenant à m’oublier ou me sacrifier pour les autres. Cette « mise à distance » protectrice je l’ai acquise grâce à mes études de psychologie mais surtout grâce à mes expériences de vie et mon cheminement en thérapie. Je ne me « confonds » pas avec mes patients en ne me laisse pas submerger par une empathie excessive. J’ai appris à appliquer le « comme çi » nous étions l’autre de C. Rogers, tout en restant nous-même et en n’oubliant pas que nous ne sommes pas réellement l’autre. Je reste très authentique, mais aussi très professionnelle, tout en pouvant me mettre à la place de mon sujet.
- Bienveillance et authenticité : cette forte empathie m’amène également dans mon métier de thérapeute à être bienveillante avec mes patients, à éviter d’être dans le jugement. Elle permet aussi une attention plus aigüe à ce que me rapporte l’autre de son histoire et de comprendre ainsi, avec l’aide de l’intuition dont j’ai parlé juste avant, tout autant le dit que le non-dit. Grâce à cet investissement attentionel de l’ordre de presque 100%, je suis en mesure de lui poser plus de questions, lui montrer tout l’intérêt que suscite chez moi ce qu’il énonce et par là même lui apporter une certaine valorisation, ce qui créé ainsi le lien de confiance entre le patient et moi. Je lui montre mon intérêt sincère pour ce qu’il me raconte et je m’autorise même à sortir de ma position de « neutralité » (notion et position à laquelle je ne crois pas réellement car selon moi il est impossible d’être entièrement neutre) en parlant également de mon vécu de façon authentique, lorsque je pense que cela peut aider le cheminement de mon sujet, ou encore lui permettre de se sentir compris, « moins seul » dans ce qu’il vit. Cela permet aussi qu’il sente qu’il est en présence de quelqu’un « d’humain » si j’ose dire, car le psychologue apparaît souvent comme déshumanisé, comme immunisé contre tout problème, toutes douleurs, de toutes souffrances et difficultés de vie… Je trouve donc bon de rappeler à mes patients que moi-même je suis une thérapie, ce qui les étonne à chaque fois, mais dans le bon sens ! C’est grâce à cette attention, cette bienveillance, cette absence apparente de jugement et cette authenticité que mes patients peuvent ne pas avoir peur d’être eux-mêmes et se sentir libres d’être authentiques, sincères.
- Introspection : l’hypersensible est une personne qui passe beaucoup par la réflexion, l’introspection. Utiliser à mauvais escient, cette introspection peut amener à une surcharge mentale, des cogitations intempestives voire des ruminations. Cela peut également l’empêcher très souvent d’agir et de ne faire que « rêver » à ses projets, à ne pas concrétiser ses actions, ses envies… Ce qui engendre beaucoup de frustrations, un sentiment d’échec, de « nullité », d’incapacité à se réaliser, voire des passages dépressifs. Mais lorsque le sujet HS possède une confiance et une bonne estime de soi et qu’il fait taire ses peurs, cette introspection peut l’amener à mieux se connaître, à se remettre en question lorsque cela est utile pour avancer sur son chemin intérieur et de rester humble. Cela lui permet aussi d’être moins impulsif, d’avoir un meilleur raisonnement car il prend en compte l’ensemble des éléments qui se présentent à lui sans réagir directement par une action trop précipitée. Grâce à cette façon de penser il s’avère être un élément essentiel dans un groupe et être un conseiller, ce qui manque désormais dans notre société actuelle qui prône le « tout, tout de suite et très vite ». Cette introspection est également un atout essentiel pour cultiver sa curiosité et sa créativité.
- Amour de l’apprentissage : un être hypersensible peut se lasser très rapidement des choses. Il a constamment besoin de nouveauté, constamment besoin d’apprendre, de découvrir de nouvelles activités, de nouveaux sujets, ce qui lui permet de rester en éveil, d’apprendre, de se former sans cesse, d’avoir de l’intérêt pour divers domaines et d’être très créatif !
- Créativité : l’hypersensibilité me sert à être très imaginative dans mes entretiens. Notamment avec les enfants. Je me reconnecte à mon âme de petite fille en y associant ma créativité d’adulte pour tenter d’aborder mon petit patient de la façon la plus ludique possible afin que la confiance se créée et qu’il puisse me parler de sujets plus délicats. Elle me sert également avec les adultes car il ne passe souvent par l’esprit des idées « d’exercices » pratiques pour les aider dans leur quotidien, essentiellement dans le domaine de la confiance et de l’estime de soi. Je peux utiliser le dessin, les mouvements du corps ou encore le rire ! Cela se fait en fonction de ce qui me vient intuitivement et/ou de mes connaissances universitaires, personnelles et de la réceptivité de mon patient.
- La capacité de reconnaître et d’apprécier la beauté : cet atout est sûrement ma plus grande force. Je le considère comme un don, un don magnifique, magique même. Depuis que je suis enfant j’ai toujours su voir le beau dans ce qui m’entoure que ça soit dans les petits détails du quotidien, chez les gens et dans le plaisir de vivre en général. Il arrive que la douleur, les émotions liées à la souffrance me rendent aveugle à cette beauté pendant quelques temps, mais au fond de moi je sais que c’est là, que ça fait partie de moi et que c’est une de mes plus belles forces. Cette vision du « beau » m’offre la possibilité de détecter la lumière qui réside en chacun de mes patients et de les aider à la faire remonter à la surface pour qu’il puisse en prendre conscience et se remettre à rayonner, à s’illuminer. Je veux croire qu’il y a en chacun de nous de la beauté qui cherche à émerger, à être révélée au monde, mais également un désir de « s’aimerveiller »® de tout (« s’aimerveiller » : néologisme qui m’est propre et qui consister à aimer s’émerveiller, à aimer le merveilleux de la vie, les beautés et merveilles que le monde peut nous offrir). Je suis persuadée que l’on a tous quelque chose de beau à offrir et qu’il ne faut pas le laisser s’éteindre ou le garder pour soi. C’est en transmettant ma joie de vivre, mon amour pour la vie, ma capacité à voir la beauté dans les petits détails, en diffusant ma lumière et en détectant le beau qui émane de chaque personne, que je cherche à insuffler à mes patients l’envie de faire, à leur tour, jaillir leur rayonnement. Je crois que c’est le plus beau cadeau qu’il puisse se faire. C’est en voyant cela que j’éprouve la plus grande joie et reconnaissance pour ce métier que j’exerce.
Que vous soyez hypersensible, très sensible, sensible ou encore en difficulté pour appréhender et comprendre vos émotions, je vous propose de vous aider et guider afin que vous puissiez apprivoiser cette (belle) part de votre humanité et que vous arriviez à mieux vivre avec !
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LA PSYCHOLOGIE HUMANISTE
La psychologie humaniste est un courant qui s’est développé à partir des années 1940, fondé par les psychologues américains Abraham Maslow et Carl Rogers. Ce courant, appelé aussi la « troisième force », est celui qui a succédé – mais qui s’est aussi opposé, à l’approche psychanalytique et behavioriste. Ces deux approches se sont centrées sur la symptomatologie du patient en lien avec son passé et très peu sur son présent et sa réalisation future (ce que tente de faire le courant humaniste).
L’approche humaniste (dite aussi « existentielle ») quant à elle met l’être humain au centre de son champ de recherche. Elle va notamment accorder une place centrale à la liberté individuelle, en expliquant que les choix personnels sont d’une grande importance et influencent le comportement de chaque individu. Selon cette approche, nos forces inconscientes et nos automatismes peuvent être contrecarrés par des choix conscients, capables d’empêcher notre inconscient de déterminer seul nos actions. Pour Rogers, chaque être humain se trouve dans une dynamique de changement, car en chacun de nous il y a un potentiel de développement. Nous sommes tous dotés d’un tel processus de changement, et nous pouvons tous, selon lui, nous développer de façon positive. Cet auteur ne voit pas l’individu comme « malade », mais comme en demande d’aide.
La psychologie humaniste a également mis en avant un des objectifs fondamentaux de chaque personne, qui est l’épanouissement de soi, aussi complet que possible. L’être humain possède en lui des forces qui peuvent l’amener à cette actualisation de soi (ou accomplissement de soi), laquelle implique une conscience de soi et une connexion avec ses émotions propres. Cette approche est donc avant tout un courant de pensée, une façon de concevoir la vie, qui cherche à en comprendre le but, et se fonde sur l’étude de la relation de l’individu avec son environnement (Garneau, La psychologie humanistes : caractéristiques essentielles, 2009).
Quelques grands principes différencient la psychologie humaniste des autres courants de pensée de la psychologie et de la psychanalyse :
- elle fait ressortir l’idée du potentiel humain : la personne a la capacité de s’autodéterminer et de grandir ;
- elle reconnaît qu’il existe un processus vivant, un élan qui pousse à accomplir et à s’accomplir ;
- elle implique l’engagement de la personne, sa responsabilité ;
- elle n’oublie pas la liberté de l’individu ;
- elle fait ressortir le respect de la créativité qui permet le développement personnel de chacun ;
- elle s’appuie sur l’expérience, le vécu émotionnel, le ressenti des choses et de son propre corps ;
- elle intègre la dimension corporelle de la personne ;
- elle met la relation patient/thérapeute au premier plan, avec un respect marqué pour le patient.
→ https://psychotherapie.ooreka.fr/comprendre/psychologie-humaniste
« Les psychologues humaniste considère l’individu comme un être responsable de sa vie et de ses actes, capable de trouver seul le chemin de la liberté » (https://nospensees.fr/ne-laisse-personne-tempecher-daccomplir-tes-reves/).
Cette approche se base sur l’importance du lien thérapeute-patient et d’une co-création possible entre eux deux. Le rôle du psychologue est d’aider son patient à exprimer, énoncer sa souffrance, à prendre conscience des ressources et des forces qu’il possède et à les développer. Cette thérapie est basée sur l’idée que nous possédons en nous les réponses à nos problèmes lorsque nous sommes davantage en accord avec qui nous sommes profondément.
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LA PSYCHOLOGIE POSITIVE
C’est le psychologue hongrois Mihaly Csikszentmihalyi et le psychologue américain Martin Seligman, ancien président de l’American Psychological Association (APA), qui sont les initiateurs de ce courant. Courant qui succède à celui de la psychologie humaniste des années 50, fondé par Abraham Maslow et Carl Rogers. La psychologie positive propose de s’intéresser, non plus à ce qui dysfonctionne, mais au contraire, de s’attacher à ce qui va le mieux chez chacun de nous, à nos capacités les plus développées. Une psychologie dont l’idée n’est plus d’aller chercher ce qu’il peut y avoir de pathologique en nous, de traumatique, même si cette branche ne le renie pas, mais de s’intéresser aux forces de chacun, ce qui nous permet de nous épanouir, d’être heureux.
Lors de son discours prononcé en 1999, Martin Seligman explique que cela fait une centaine d’années que la psychologie ne s’est intéressée qu’au pathologique, délaissant les aspects positifs que peut posséder un être humain, comme par exemple l’espoir, l’optimisme, la créativité, la capacité d’aimer, d’être aimé… Seligman définit alors la psychologie positive comme devant permettre de se concentrer sur les forces plutôt que sur les faiblesses des individus et développer les talents pour atteindre l’épanouissement. Il dit désormais que l’objet de la psychologie positive est le bien-être, « que le critère d’évaluation de ce dernier est la vie épanouie, et que le but de la psychologie positive et d’avoir une vie plus épanouie. » Cette théorie qu’il appelle finalement la « théorie du bien-être » est très différente de la « théorie du bonheur ». L’objectif est d’augmenter l’épanouissement par l’augmentation de l’émotion positive, de l’engagement, du sens, des relations positives et de la réussite. La psychologie positive est une perspective qui renouvelle les ambitions de la psychologie : Seligman rappelait lui-même ainsi aux psychologues que « lorsque nous sommes devenus seulement une profession de guérison, nous avons oublié notre mission plus large : celle d’améliorer la vie de tous les gens ».
Nous savons que l’émotion négative se focalise sur les détails alors que la positive offre plus de recul. Les deux doivent exister car elles ont une fonction adaptative.
Des études ont montré que :
- les émotions positives seules accélèrent la créativité
- les inductions négatives seules diminuent les capacités d’adaptation
Ainsi les émotions positives sont réparatrices mais souvent nous n’en tenons pas compte en nous enfermant dans le négatif. La psychologie positive permet, entre autre, de développer les états d’âme positifs en augmentant leur fréquence, en augmentant la disponibilité mentale, en apprenant à ne pas chercher et voir les obstacles et à ne pas leur accorder d’importance.
Nous l’avons tous testé un jour, briser le cercle des idées noires est difficile, lorsque nous sommes déprimé notre esprit s’emballe et les pensées négatives se multiplient ce qui nous tire vers le bas. La psychologie positive a permis de développer des outils qui peuvent vous venir en aide.
La psychologie positive vise l’acceptation de soi, l’autonomie, le sens de la vie, les relations positives, la maîtrise de son environ et l’épanouissement personnel.
Elle est un outil de thérapie qui vise l’amélioration de certaines habilités par l’apprentissage :
- apprendre à prendre du plaisir en apprenant à apprécier des choses simples de la vie, à savourer de petits instants.
- apprendre à choisir en apprenant à étudier les différentes options qui s’offrent à nous chaque situation, à évaluer en quoi les situations s’accordent avec ce qu’on est, nos valeurs etc., il est donc important de se connaître.
- apprendre à choisir c’est aussi apprendre à s’affirmer, à créer et à persévérer.
- apprendre à s’accomplir (renvoie à l’assouvissement des besoins et à l’actualisation de soi de Maslow) c’est-à-dire à rester actif dans l’accomplissement de soi en restant engagée dans des actions et activités qui nous apportent.
- apprendre à trouver du sens à sa vie qui nous permet de développer un sentiment de cohérence en élaborant sa propre vision de la vie et lui accordant de la valeur.
En pratique la psychologie positive peut être associée à la thérapie d’acceptation et d’engagement, au mindfulness, à l’EMDR et peut être appliquée dans différents domaines comme la psychothérapie notamment des dépressions ou des stress-postraumatiques, à l’éducation, au développement d’activités de loisirs optimales, au coaching, au travail etc…
Il ne s’agit pas de s’illusionner ou de vivre dans un monde imaginaire parfait mais de voir le meilleur de chaque situation, de participer au monde en l’améliorant à son niveau : « positiver, oui, mais pas trop ! » (Christophe André)
« La psychologie positive permet le passage de l’impuissance apprise à l’apprentissage de l’optimisme. » – Seligman
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L’INTUITION
L’intuition est une faculté, une perception, une capacité, une forme d’intelligence dont il est difficile de donner une définition et qui a pourtant un rôle important dans nos vies de tous les jours (sans même que l’on s’en rende toujours compte) et qui se trouve en chacun de nous.
Sur le site https://www.psy-online.tv/intuition-definition/, l’intuition est définie comme « une perception instantanée de la vérité. L’intuition vous révèle directement, sans passer par le mental, par le raisonnement, la vérité sur une situation. L’intuition vous aide à faire le meilleur choix, le choix qui vous amènera à une situation qui est en accord parfait et complet avec votre chemin de vie et ce que vous devez véritablement réaliser et vivre dans votre vie. L’intuition est la faculté de deviner et prévoir le résultat d’une action à venir suivant le choix et la décision que vous allez prendre sur l’instant. »
Pour Carl Jung Pour Jung, « l’intuition sert à glaner de l’information, et ce, de « manière non conventionnelle », c’est-à-dire sans utiliser ses cinq sens ou passer par la réflexion. Elle n’a donc rien d’une bizarrerie réservée à certains individus. Faculté présente en chacun d’entre nous, l’intuition est : « tout ce qu’il y a de plus normal, naturel et nécessaire », écrit-il. Elle est une « perception via l’inconscient ». » (https://histoiredintuition.com/2017/09/01/lintuition-la-personnalite-intuitive-et-le-mbti-selon-jung/). Mais même s’il comprend très bien à quoi « sert » l’intuition, il avoue ne pas comprendre les mécanismes qui la sous-tendent. Pour Steve Jobs l’intuition est « plus puissante que l’intellect. », ou encore pour Sophy Burnham auteur de The Art of Intuition au Huffington Post, l’intuition serait comme le fait de savoir quelque chose sans avoir aucune idée de pourquoi on le sait : « C’est différent de la pensée, c’est différent de la logique ou de l’analyse… C’est savoir sans savoir. » (https://www.huffingtonpost.fr/2014/03/20/10-choses-que-les-personnes-intuitives-font-differemment_n_4995636.html).
En conclusion, quelque soit la façon dont on définit la capacité intuitive, nous savons finalement tous, intuitivement, ce que c’est. « Tout le monde ou presque a un jour eu une intuition – ce raisonnement inconscient qui nous pousse à agir sans qu’on sache pourquoi ou comment. Mais la nature de l’intuition nous échappe depuis longtemps, et a inspiré des siècles de recherche et de questionnements dans les domaines de la philosophie et de la psychologie. » (https://www.huffingtonpost.fr/2014/03/20/10-choses-que-les-personnes-intuitives-font-differemment_n_4995636.html).
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LE COACHING
Il y a d’abord une différence entre un coach professionnel qui intervient dans une entreprise en accompagnant un ou plusieurs salariés, alors qu’un coach de vie accompagne un individu. Un coach personnel consiste à accompagner les personnes vers la recherche de solutions à leurs problèmes, à les aider à identifier un ou des objectifs personnels ou professionnels puis à les atteindre.
Plusieurs thématiques peuvent être abordées au cours d’une séance de coaching, selon les spécificités et spécialisations du coach. Ensuite, le coaché choisi le thème qui l’intéresse et explique sa problématique et/ou l’objectif qu’il souhaite atteindre en quelques mots. Cela peut être une demande d’accompagnement dans la résolution de son problème, ou une demande d’aide pour traverser un changement, développer son potentiel, surmonter une épreuve, un événement douloureux, dépasser une situation personnelle compliquée, vivre mieux tout simplement et l’aider à atteindre l’objectif désiré. Le coach va accompagner son sujet en se basant sur des questionnements permettant d’aider le coaché à prendre conscience de ses comportement, des freins qu’il peut y avoir en lui, de ses modes de fonctionnements, mais aussi de ses ressources, de ses forces et potentialités. Un coaching peut se dérouler sur plusieurs séances en fonction de la demande du sujet et est associé à des exercices pratiques qui peuvent être demandés durant la séance et/ou pendant les temps hors séances afin de garder une dynamique positive de réflexion et d’action aidant au changement.
Note importante : ces pratiques sont réalisées dans le respect, la bienveillance, le non-jugement et le secret professionnel.